Les amants, de Philippe Besson

15 juin, 2007 at 1:40 2 commentaires

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 Voici une nouvelle de moins de cent pages, publiée avec l’un des numéros du magazine Elle, que j’ai dénichée parmi beaucoup d’autres bouquins dans une braderie au profit du Secours populaire, et dont j’étais revenue totalement enchantée.

C’est une nouvelle, donc, par sa longueur, mais à mon sens elle ressemble plus à un court roman par sa structure.

L’histoire:

 » Elle tente de mesurer la nécessité qui les pousse l’un vers l’autre, cette certitude absolue, incroyable qu’ils sont faits l’un pour l’autre, qu’ils doivent être ensemble, que c’est impossible autrement. Elle est saisie de vertige mais pas vraiment effrayée. Elle aime la sensation du vertige. Elle n’a jamais hésité à traverser des ponts tendus au-dessus de précipices. Il sera là demain. »

Jeanne est écrivain à succès; elle rencontre un soir Vincent, comédien débutant de quinze ans son cadet, et dont la première phrase sera: « Qu’est-ce qui vous rend si malheureuse? »

Mon avis: Une belle écriture, mais qui parfois frôle (à mon goût) l’eau de rose. C’est une histoire d’amour, et j’avoue ne pas en être friande. S’agissant d’une nouvelle, je m’attendais à un récit plus rythmé, avec une chute. C’est assez mou finalement. Quelques passages intéressants cependant, ceux qui décrivent le travail d’écriture de Jeanne (Ne serait-ce pas les confessions intimes de Philippe Besson en filigrane?)

Je vous laisse un extrait:

« Le roman s’intitule « Les Yeux du Père ». On pourra se le procurer en librairie à la fin août. Pas de jaquette, pas besoin: son nom suffit. Pour l’heure, elle corrige ses épreuves, fenêtres grandes ouverts sur le jardin. Elle sait que le livre existe désormais, que rien ne pourra l’arrêter, que c’est reparti pour la comédie.
En réalité, elle est impatiente de se retrouver dans la fosse aux lions. Elle s’est accoutumée à la férocité, aux sarcasmes. Plus de vingt ans que ça dure. Elle y a pris goût, est armée pour lutter, sait déjà à qui elle va déplaire (…)
Quelques-uns s’extasieront tout de même, presque en nombre équivalent : elle a ses supporters. Ceux-là assureront qu’elle est un monstre sacré, l’un des derniers, et qu’elle parvient encore à sidérer, à se surpasser. Ils salueront l’écriture ciselée, le mot très sûr, les trouvailles géniales. Ce sera reparti pour la comédie. Chacun y interprète son rôle. Il n’y a pas de mal à ça. »

 

La nouvelle n’a pas été publiée à ma connaissance, vous ne la trouverez donc pas à vendre chez Julliard (éditeur de Besson). Reste à trouver quelques lectrices de Elle..

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2 commentaires Add your own

  • 1. anjelica  |  17 juin, 2007 à 8:48

    Je n’ai lu que ‘Se résoudre aux adieux’ que j’avais bien aimé mais qui n’avait fait l’unanimité dans la blogosphère que je fréquente !

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  • 2. alice  |  25 août, 2007 à 5:19

    Alors Lilie, tu reviens quand ?

    Réponse

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